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LE VALLON ENTRE PASSÉ ET FUTUR

Depuis longtemps, l’eau du Flon joue un rôle central dans l’histoire du Vallon : elle garantit le fonctionnement de plusieurs moulins, puis des ateliers et des industries qui s’installent aux abords de la rivière. L’eau attire également la bonne société en quête de promenades bucoliques ainsi que les patient∙e∙s qui, sur recommandations des médecins, cherchent à se soigner dans la source ferrugineuse jaillissant du fond d’une petite cave. Elle permet enfin de répondre aux besoins domestiques d’une population ouvrière en alimentant une buanderie et des bains.

L’eau perd son rôle au fil des comblements successifs qui depuis le 19e siècle, en remontant la vallée, cherchent à amadouer la topographie escarpée du site. La proximité avec les industries et l’hôpital ainsi que le coût peu élevé du terrain favorisent, dès les années 1870, la construction de logements ouvriers. À la fin du siècle, un funiculaire menant au Signal refait du Vallon une destination de plaisance. Parallèlement, la Ville y construit les écuries et les remises du Service de voirie.

Tout au long du 20e siècle, l’aménagement du Vallon est régi par des préoccupations d’ordre fonctionnel et utilitaire. Le site accueille des équipements publics tels que deux usines successives d’incinération d’ordures, de nouveaux magasins et dépôts ainsi qu’une déchetterie. Sans mentionner le projet de pénétrante routière qui aurait dû relier l’autoroute au centre-ville en passant par le Vallon, rejeté suite à une forte mobilisation des habitant∙e∙s du quartier.

Depuis une quinzaine d’années, des réaffectations et des démolitions ont ouvert la voie à de nouvelles manières d’investir les lieux. Loin d’être terminé, ce mouvement se poursuit aujourd’hui grâce à un dialogue fructueux entre une association de quartier très active et la Commune.